Expression chrétienne, le baptême du Saint-Esprit (ou dans le Saint-Esprit) renvoie à une expérience de renouvellement spirituel, offrant une plus grande proximité avec Dieu. Par contre, sa description est différente selon les différents mouvements – baptisme, pentecôtisme ou encore mouvements charismatiques évangéliques.
Quelle est la différence entre un baptême de l’eau et un de feu ?
Plusieurs passages de la Bible distinguent le baptême d’eau de celui du Saint-Esprit – que ce soit les paroles de Matthieu, Marc, Luc ou celles de Jean. À l’image de Matthieu, chapitre 3, verset 11 : « Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui [Dieu], il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. ».
Ici, Matthieu comme Luc ne distinguent pas le baptême du Saint-Esprit de celui du feu. Par contre, la cérémonie de l’eau est bien décrite comme celle de la repentance, du pardon des péchés. Une fois plongé dans l’eau, le baptisé est lavé de ses fautes et renaît pour une vie nouvelle, avec Dieu. Reste à déterminer pour vous, l’intérêt de se faire baptiser par immersion ou par aspersion.
Qu’est-ce que le baptême du Saint-Esprit ?
Le baptême dans le Saint-Esprit, intervient, quant à lui, comme Il le veut, n’importe où – en fonction de la disposition du cœur devant Dieu du baptisé. Ce dernier reçoit alors, la force, la puissance de Dieu pour accomplir son œuvre.
Mais, les signes de la manifestation de Dieu diffèrent selon les mouvements du christianisme évangélique. Par exemple :
- Pour les baptistes, la nouvelle naissance (le Saint-Esprit) intervient après la repentance et le choix de suivre Jésus, mais avant la cérémonie de l’eau. Le baptisé devient un enfant de Dieu pendant un temps de prière – personnelle ou collective.
- Pour les églises pentecôtistes, le Saint-Esprit intervient pendant la prière ou l’imposition des mains, avant ou après la cérémonie de l’eau.
- Pour les mouvements charismatiques évangéliques, le Saint-Esprit est une expérience secondaire qui intervient après la nouvelle naissance, que ce soit avant ou après la cérémonie de l’eau. À cette occasion, le baptisé reçoit le parler en langues, ainsi que, potentiellement, d’autres dons comme une parole de sagesse, une parole de connaissance, une autre de foi, la guérison, le miracle, la prophétie, le discernement des esprits ou encore l’interprétation des langues (Corinthiens 12-14).
Sans lui, est-on un enfant de Dieu ?
Il faut bien distinguer le fait d’avoir le Saint-Esprit et le fait d’être baptisé dans le Saint-Esprit : le premier est immédiat dès lors qu’une personne invite Dieu et Jésus-Christ dans sa vie, tandis que le second intervient n’importe où, n’importe quand, dès lors que le cœur est bien disposé.
Autrement dit, il est possible d’être un enfant de Dieu, de comprendre la parole de Dieu, voire de l’enseigner – en d’autres termes, avoir une vie spirituelle riche – mais, le baptême du Saint-Esprit permet de recevoir toute la puissance de Dieu, requise pour résister aux différentes épreuves de la vie et aux tentations du diable.
Pourquoi faire un baptême religieux ?
Le baptême religieux est le premier sacrement : il marque l’entrée du baptisé dans la vie chrétienne, dans l’amour de Dieu. Dans la pratique, cet événement réclame une préparation qui se fait différemment s’il s’agit d’un bébé ou enfant ou d’un adulte. Dans tous les cas, le prêtre de votre paroisse va évoquer les motivations à l’organisation d’un tel événement – que ce soit celles des parents ou des catéchumènes – notamment leur rapport avec Dieu, les valeurs catholiques, etc.
À cette occasion, vous pouvez poser librement vos questions : la cérémonie de l’eau (par immersion ou par aspersion), celui du Saint-Esprit – et plus spécifiquement les signes qui témoignent de la force de Dieu, de sa puissance. C’est notamment à travers cette préparation avec le prêtre que toute la richesse de ce sacrement apparaît : les parents comme les catéchumènes prennent alors conscience de sa signification et font, alors, une réelle démarche de foi au Christ.